Métiers et professions : le tourisme 1er de la classe

PDF 52 pages
Publié le 05-10-2016

Avec 7 % du PIB de la France et 2 millions d’emplois directs et indirects, le tourisme doit plus que jamais continuer d’attirer les talents. Il doit faire face aux changements sociétaux, et notamment prendre en compte les pratiques numériques qui modifient en profondeur les métiers du tourisme.

Faites le point sur :

  • 10 pages d’actualités

  • Tribune : « Ad’AP : un doigt de volonté, un zeste de bon sens… », par Annette Masson, présidente-fondatrice de l’association Tourisme et Handicaps.

  • Agenda des événements

  • Initiatives / Avec SPôTT, de nouvelles frontières

  • Dossier / Métiers et professions : le tourisme 1er de la classe

  • Tourisme & territoire : la réforme secrète du droit des associations

  • Tableau de bord



L'essentiel à retenir:

Juris tourisme, le mensuel des acteurs du tourisme & des loisirs !
Juris tourisme est la seule revue qui assure une prise directe avec toute l’actualité juridique du tourisme et des loisirs pour une parfaite sécurité documentaire. Outil de veille et d’information, d’aide à la décision mais aussi d’analyse et de réflexion pour tous les professionnels du secteur, Juris tourisme offre une information en droit, gestion, fiscalité, management et communication allant de l’initiation à l’expertise la plus complexe.
Tous les mois, la revue propose les conseils et commentaires des meilleurs spécialistes en toute indépendance : avocats privatistes et publicistes, fédérations, syndicats, universitaires… tous décryptent et analysent la complexité législative du tourisme et des loisirs.

Extrait du livre blanc

Brexit et tourisme Catherine; Mine-letalle maître de conférences; HDR; université du littoral; côte d’opale; directrice; du LARJ (ea 3603). L ’Union européenne garantit le droit à la liberté de circulation et de séjour des citoyens de l’Union et des membres de leur famille sur le territoire des États membres1. Le Brexit2, voté le 23 juin par les Britanniques, remet potentiellement en question cette liberté tant pour les citoyens britanniques sur le territoire de l’Union que pour les citoyens européens sur le territoire britannique, mais aussi leur protection sociale (accès aux soins, exportation des prestations, etc.) et, par voie de conséquence, l’obtention d’un visa, d’un titre de séjour et d’un permis de travail pourraient être exigés. Le tourisme, lequel implique « le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires »3, devrait donc être impacté par le Brexit, ce d’autant que la France est la seconde destination touristique des Britanniques avec 6 millions de visiteurs en 20144. Le transport aérien, mode le plus emprunté par les touristes, pourrait également être impacté avec une hausse des prix des billets, les accords européens de ciel ouvert datant de 1992 permettant aux compagnies européennes d’opérer entre n’importe quelles villes européennes sans restriction ne devant en théorie plus être applicables lorsque le Royaume-Uni aura quitté l’Union. Le règlement (CE) no 261/2004 du 11 février 2004 établissant des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de retard important d’un vol ne devrait aussi plus être applicable aux citoyens britanniques et pour les vols au départ du Royaume-Uni. Il faut cependant attendre que les négociations relatives au retrait britannique commencent pour évaluer les impacts réels du Brexit. L’article 50 du Traité sur l’Union européenne relatif au mécanisme de retrait volontaire et unilatéral d’un pays de l’Union européenne prévoit qu’une notification doit être adressée au Conseil européen. Le premier ministre, Theresa May, a indiqué qu’elle ne ferait pas appel à cet article avant la fin d’année. Ensuite, le Conseil devra proposer des orientations vers la conclusion d’un accord sur les modalités du retrait du pays. Cet accord est conclu au nom de l’Union européenne par le Conseil, votant à la majorité qualifiée, après avoir obtenu la validation du Parlement européen. Les traités de l’Union européenne cessent de s’appliquer au pays concerné dès la date d’entrée en vigueur de l’accord ou dans les deux ans à compter de la notification de retrait, sauf si le Conseil décide de prolonger cette période. Le gouvernement et l’administration britanniques, les vingt-sept États de l’Union et les institutions de l’Union vont être accaparés pendant des années par la renégociation des multiples liens unissant le Royaume-Uni à l’Union européenne et la recherche de solutions à d’innombrables problèmes que le législateur européen avait réglés… Si les craintes sont nombreuses, le seul impact actuellement mesurable du Brexit sur le tourisme est la réduction du pouvoir d’achat des Britanniques en vacances en Europe due à la chute significative de la livre sterling face à l’euro et la hausse de celui des touristes au Royaume-Uni…